Il est né à Londres dans une famille bourgeoise. Ses parents étaient de riches héritiers d'une compagnie transformatrice de métaux précieux. Famille plutôt nombreuse, comptant six filles et deux garçons, les petits Manchester n'avaient jamais manqué de rien. En grandissant, une certaine pression s'était déposée sur les épaules des deux seuls membres de la gente masculine des Manchester. Vers l'âge de seize ans, Liam a dû quitter la demeure pour aller s'installer sur les terres environnantes de la capitale. Même si sa famille ne lui avait jamais été hostile, il avait ressenti le besoin de changer d'air, et de faire sa vie en solitaire. Il se fit donc aide-agriculteur et travaillait jusqu'à 15 heures par jour pour un salaire de crève-faim. Mais Liam avait la liberté de faire ce qu'il voulait et ce, quand il le voulait. Comme sortir à des heures tardives et faire la fête au seul pub du village. À l'époque, tout le monde se fichait de son jeune âge, il était considéré comme un homme. Et plus tard dans ces soirées qui n'avaient jamais de fin, ils ramenaient des demoiselles dans ce qu'il appelait « son nid d'amour ». Et il a fait les mêmes conneries jour après jour pendant près de deux ans, jusqu'à ce que tout ne change, finalement.

CINQ ANNÉES PLUS TARD .C'était la pleine lune et Liam n'avait jamais peur de la nuit. Il avait décidé ce soir-là de prendre un raccourci dans la forêt, question de changer pour une fois. Le beau jeune homme marchait donc tranquillement à l'affût des bruits environnants. La nature ne lui avait jamais apporté crainte et malaise, c'était elle qui l'avait fait renaitre. Et Londres ne lui manquait guère. Des millions de souvenir s'empilèrent dans sa tête. Deux années sans voir ses proches, sans les toucher ou même rire avec eux. La nostalgie remontait en surface telle une bouée que l'on jetait dans une mer déchaînée. Mais il avait choisi cette vie de misère, et jamais Ô grand jamais il n'avait regretté son geste. Cela avait été pour lui un second souffle, une seconde chance. Il adorait la campagne anglaise et ses habitants, alors pourquoi diantre aurait-il voulu retourner dans ce qu'il appelait « son cauchemar » ? Alors qu'il s'apprêtait à poursuivre son chemin , le jeune homme se stoppa net dans l'obscurité inquiétante du boisé. Il avait entendu un bruit à peine inaudible, peu perceptible, mais qui lui glaca systématiquement le sang.Quelques secondes plus tard, une silhouette se dessina brièvement entre les arbres. Était-ce une bête qui désirait faire du jeune Manchester son prochain repas copieux? C'en était pas loin.

La bête en question se présenta devant le jeune homme une minute plus tard. C'était un homme à la peau blanche presque translucide, d'une extrême beauté, une beauté comme Liam n'avait jamais vu. Il lui apparaissait comme un ange venu du ciel, lui qui ne croyait guère en Dieu. Cette apparition le prit de stupeur, mais il ne s'attendait pas du tout à ce que l'homme à l'aspect angélique le morde à la jugulaire. Sous le choc, il se laissa doucement aller vers le sentier de la mort, paisible. Ses paupières se fermaient doucement, comme si de fines mains s'y étaient déposées, sa mort avait été douce dans la brutalité. Il n'avait pu espérer meilleure mort que celle-ci. Cette bête qui l'avait mordu n'était nul autre qu'un vampire, au régime végétarien, qui avait fait en quelque sorte une " rechute " et avait attaqué le premier humain qui s'était trouvé sur son chemin. Quand ce dernier s'était aperçu de son geste, il avait tenté de toute réparer, malgré tout ce que cela engendrerait. Il préférait le transformer en monstre plutôt que de le voir éteint à tout jamais. Quand il eut terminé son rituel, il s'enfuit loin, très loin même , laissant le pauvre Liam seul dans la souffrance atroce qu'était la transformation en ce monstre sanguinaire.

Après trois jours qui lui parurent éternellement longs, Liam se réveilla dans un nouveau monde, un monde qui n'était plus le sien. Un monde dont il n'avait pas le contrôle. Il se savait changé, métamorphosé. Et il ne miit pas de temps à comprendre ce qu'il était devenu. Les légendes avaient donc dit vrai : les vampire étaient un fait réel. Le jeune Manchester dut donc ré-apprendre à vivre avec cet animal en lui, du haut de ses vingt-trois années d'existence. Le chemin avait été cahoteux, et parsemé d'embûches mais il avait trouvé sa voix. Il tuait des humains par dizaine, et ne ressentait aucun remords. Il pouvait rester éveillé des jours durant, parcourir le globe en un rien de temps, voir à des kilomètres des paysages à couper le souffle. Après 100 années et quelques poussières, le vampire qu'il était n'avait en rien changé. Méchant, Odieux , Hostile.. voilà les termes qui le définissaient au mieux. Et en 2008, il décida d'emménager à Londres. Londres , la Grande, qui l'avait vu grandir, sa source, son essence.. Quelle ne fut pas sa surprise d'entendre au Téléjournal local que la planète n'était plus qu'un vaste champs d'esclavage? La Terre sous laquelle il avait marché pendant plus de 100 ans n'était plus rien. Et pourtant, cela ne lui faisait ni chaud ni froid.

Quelques semaines après l'annonce de la victoire des âmes sur les humains, Liam décida de s'allier aux frères Jackson. Et depuis, le jeune vampire ne cesse de faire le mal autour de lui. Mais tout ce cirque, bien que sanglant je vous l'accorde, n'est là que pour camoufler une vérité cachée, un coeur d'or qui ne désire pas s'affirmer.. C'est dailleurs le cas avec Rose.. Pour qui son coeur chavire à la vue de son visage, sera-t-il à même de s'affirmer? Ou bien agiras-t-il en lâche comme toujours?

1777
Tout allait pour le mieux pour la petite famille Peterson, encore mieux depuis que Colleen a mis sur terre un petit garçon nommé Samaël. Il avait l'air d'un ange, c'est pourquoi ses parents le nommèrent de la sorte. Simple bourgeois, ils avaient une belle concession dans les terres de Manchester où son père était le directeur de banque. Leur vie était très paisible, rien n'aurait pût présager les événements qui se produiraient. À cinq ans, le jeune garçon était le plus heureux de tous, surtout lorsque sa mère mis au monde une petite soeur, il ne serait plus seul pour s'amuser! Qu'aurait-il pût demander de mieux?!

1802
La vie de Samël était encore plus heureuse que se son enfance. Voilà maintenant quatre ans qu'il était mariée à Gwendolyn, une jolie blonde aux allures d'ange. Cette femme était plus douce que toutes les autres, aimant son mari comme s'il était toute sa vie. Le couple a désormais deux petits enfants à son actifs, aussi blond que leur mère. Jamais Samaël n'aurait pût être plus choyée dans sa vie, il vivait dans un bonheur et un amour permanent. Du moins, jusqu'à cette fameuse soirée où tout fut réduit à néant pour le brun qui perdit tout ceux qu'il aimait. Une vampire, assoiffée depuis bien trop de jours avait décidé de décimer la famille, l'un après l'autre pour son simple goût. Sans s'en rendre compte, elle laissa derrière elle Samaël, entre la vie et la mort, mais beaucoup près de la mort. Il agonisa durant deux longues journées. restant bloqué au sol entre sa femmes et ses enfants. Dans la campagne où ils habitaient, personne ne les découvrirait avant au moins une bonne semaine. Lorsque la transformation arriva à terme, le brun laissa tous ses bons sentiments avec les corps des gens qu'il aimait derrière lui.

1902
Voilà désormais cent longues années qu'il foulait le sol de ses pas. Il était devenu un salaud de première, jouant avec ses victimes, s'amusant de leur malheur. Il avait changé pour la vie et il eut l'heureuse force d'utiliser ce qu'il savait faire pour venger sa défunte femme et ses enfants.. Pris d'une immense folie il utilisa toute la force de ses pouvoirs pour attirer la vampire près de lui, dans un champ vacant éloigné de Londres. Elle fut surprise de le voir, mais se réjouit d'avance de pouvoir obtenir enfin un compagnon, alors qu'elle foulait le sol seule depuis des centaines d'années. Samaël se servit de sa subite surprise, pour lui arracher la tête avec ses deux mains. Il envoya balancer la tête de la femme, avec un sourire sadique sur le visage.


2010
Un autre siècle s'écoula, alors que le vamprie foulait la terre de ses pas, partout où il avait bien envie d'aller. Il avait passé vingt années de sa vie à Boston, où il avait emmené la ville dans une terreur sans borne concernant une bête qui vidait les gens de leur sang. Las d'être seul, Samaël décida de retourner dans son pays natal, endroit où l'on disait que les âmes vagabondes étaient moins présente. Le vampire les détestait, elle rendait plus forte les humains qui les possédait, le surprenant quelques fois avec leur pouvoir surhumain. Il regardait les gens s'entretuer, chasseurs, vampire, loup-garou, humain, sans faire quoi que ce soit, bien trop occupé à s'amuser avec sa petite personne. Voilà maintenant un an qu'il ère dans Londres, à la recherche des gens intéressant avec qui s'amuser.

La famille Parker était réputé pour leur gentillesse dans le quartier bourgeois d'Ontario. En effet, ils donnaient l'air d'une famille parfaitement heureux. Seulement, ce n'était qu'une parure, car derrière ces longs et solides murs, un homme malade dirigeait la maison. Monsieur Parker ne vivrait plus longtemps, et toute la famille le savait déjà. Regroupés autour du lit, la famille proche ainsi qu'un rassemblement de médecins ainsi que d'infirmières assistaient aux dernières minutes de ce grand homme. Le petit Tristan, âgé de 15 ans s'y trouvait également. Les yeux ne représentant aucune émotion, il regardait son modèle, son héros, son père. Ils n'iraient plus à la chasse. Ils ne conduiraient plus la voiture de son père pour s'exercer et ensuite devenir un conducteur hors-père. Un lien spécial et étroit unissait ces deux hommes. Et, dans moins de quelques minutes, cette relation serait détruite, complètement anéantie. Un cancer. Un foutu cancer qui allait achever son pauvre père. Lui qui donnait sans recevoir en retour. Lui qui aidait à la moindre occasion. Pas lui. Pourquoi pas le voisin, monsieur Buckler, qui battait sa femme à tous les soirs ? Pourquoi pas madame Wilson, cette vieille dame qui volait sans cesse au super marché, même si elle possédait des tonnes de billet en banque ? La vie était si injuste, et égoïste. Tristan déposa sa main droite dans celle de son père, voyant que la vitesse de la cage thoracique de ce dernier ralentissait à vue d'œil. Une peur grandissait rapidement en lui. Le brun avait peur de connaître la morte pour la toute première fois. Peur de se retrouver seul, désormais. Certes, il lui restait encore sa mère ainsi que sa grande sœur, mais ces dernières se fichaient royalement de Tristan. Et puis, ce n'était pas pareil. Tu n'as qu'un père durant toute ta vie, et ça, il le savait très bien. Tristan humecta ses délicieuses lèvres, et se pencha vers le front à l'homme qui lui avait donné la vie. Un long et vrai baiser qui voulait tout dire. De toutes ses force, l'homme dans la trentaine ouvra péniblement ses yeux dont avaient hérités le brun. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres et il prononça, réunissant toutes ses forces, un sincère « Je t'aime. » Ensuite, ce fût la fin.

Après la mort de monsieur Parker, la famille se sépara, simplement. Tristan partit vivre chez un oncle, tandis que sa mère ainsi que sa sœur, tant qu'à elles, restèrent dans la maison familiale et réussirent à hériter de tout l'héritage que leur avait légué le grand Parker. Seulement, dans son testament, il avait précisé qu'une partie de l'héritage devait aller à son seul et unique fils, soit Tristan. 1 million de dollars, plus précisément. Qu'allait-il faire avec toute cette argent ? Ça, il n'en avait pas la moindre idée. Probablement qu'il la placerait dans un compte spécialement conçu pour ses études, comme lui aurait sagement conseillé son père. Toutefois, il ne voulait pas vraiment qu'on lui enlève tout cette argent. Après tout, Tristan possédait déjà un bon fond de roulement qui le mènerait droit à Harvard, aux États-Unis. Lui et son oncle partirent donc vivre aux U.S.A. Car ça le ferait probablement oublier. Car c'était un bon endroit pour repartir sa vie. Enfin, c'était ce qu'il croyait. En effet, trois ans après son arrivée dans le pays, le brun marcha dans une sombre ruelle de la Californie, histoire de prendre l'air, simplement. Puis, des bruits de pas se firent entendre derrière lui. Pas de quoi s'inquiéter; son père lui avait appris à se défendre en cas de danger. Et puis désormais à l'âge de 23 ans, il avait une musculature assez apparente et, évidemment, il savait s'en servir. Soudain, le brun fut attaqué par derrière, ne lui laissant point le temps de se défendre. Des longs et fins crocs s'inséra dans son cou. La douleur fut tellement vive, tellement intense, qu'un cri de souffrance sortit difficilement de sa gorge. Un vampire. Il s'agissait d'un vampire. Et Tristan ferait partit de leur race sous peu. Il serait aussi puissant, aussi rapide qu'eux. Le temps qu'il se remette de sa transformation, plusieurs années avaient passés. Il avait changé. Encore une fois. Un autre gros changement. Sauf que cette fois-ci, il était vraiment immense. Car il n'irait jamais rejoindre son père au paradis, comme il l'avait tant souhaité.

Assis sur le bord de la fenêtre, Tristan regarda sa mère qui dormait paisiblement. Cela faisait plus d'une dizaine d'année qu'il ne l'avait point vue, et pourtant, il ne s'ennuyait pas du tout d'elle. Par contre, malgré qu'il avait toujours cette grande haine envers la veuve, il désirait la revoir, une dernière fois, avant de retourner aux États-Unis, son territoire, désormais. Seulement, sans le vouloir, la vieille dame se réveilla. « Tristan, c'est toi ? » Merde. Elle n'était pas censé le reconnaître. Pas censé le voir. elle était supposée dormir paisiblement. Pris de panique, il bondit sur ses deux pieds, et se plaça en position d'attaque. Pourquoi ? Ça, il n'en avait pas la moindre idée. Sa mère s'assit sur son lit. Il était trop tard. Le brun avait déjà bondit sur elle. Cette dernière n'avait pas le droit de s'approcher de lui. il n'était pas encore habitué à la présence d'un humain. Après avoir fait sa première victime, il s'effondra sur le carrelage froid de la pièce, réalisant ce qu'il avait réalisé. Tristan venait tout juste de tuer sa mère. Qu'avait-il fait ? Pourquoi l'avait-il fait. Il ne pouvait plus rester ici, tellement la honte lui donnait l'envie de vomir. Il partit donc direction Londres. Pourquoi cette ville ? Parce qu'elle paraissait chaleureuse. Parce qu'il pourrait, une fois de plus, repartir à zéro. Seulement, tout avait changé, une pour un énième fois. Désormais, il ne ferait plus confiance aux humains, car ils étaient tous capable de lui faire faire des choses que le brun regretterait probablement plus tard. Et il s'était strictement interdit de donner le même sort qu'il avait donné à sa mère à un pauvre humain.

Candice a toute une histoire à raconter. Après tout, n'est-ce pas plus de deux siècles d'existence qu'elle a à son actif? Candice est née dans la ville de Washington qui, à l'époque, n'était pas bien plus grosse que n'importe quel village américain des environs. Sa famille était composée d'une mère alcoolique et d'un père absent, constamment vagabond... il ne revenait pas avant des mois. La blonde avait aussi deux autres soeurs cadettes, sur qui elle veillait constamment. En effet, la belle Candice se faisait bien souvent mère remplaçante, sa mère étant beaucoup trop étourdie pour s'occuper de ses filles. Candice avait donc appris à vivre dans l'oubli, à être la jeune fille effacée. Au cour de son existence, elle a du passé par une gamme d'émotions. La mort de sa mère lorsqu'elle eut 13 ans en était une parmi tant d'autres. Mort d'une maladie de foie incurable, elle a laissé ses filles seules avec un père absent. Le père, ne souhaitant pas se départir de son mode de vie nomade, décida de les placer dans un orphelinat de la région. À partir de cet instant, Candice sut que tout allait changer pour le mieux pour elle et ses soeurs. Étrange fut le fait qu'elles étaien bien mieux traitées que lorsque leur mère était vivante. Elles avaient nourriture et amour des soeurs qui s'occupaient d'elles merveilleusement bien. Après treize longues années d'amour quasi inexistant, voilà qu'elle le redécouvrait et l'apprivoisait, toutes farouches et timides.

Et la belle Candice demeura en orphelinat jusqu'à ses dix-huit ans,laissant derrière elle ses jeunes soeurs encore beaucoup trop jeune pour quitter l'endroit.. Trouver du travail par la suite n'a pas été des plus aisés. Mais avec son ambition démesurée et une attitude audacieuse, la jeune demoiselle a réussi à se faire engager comme domestique dans un des plus grands manoirs du compté, celui des Woodsten. Les Woodsten étaient très riches, et la raison de cette richesse si inhabituelle pour l'époque était tout à fait inconnue des habitants de Washington, et ils étaient froids, presqu'aussi froids que ses propres parents, mais cela lui était bien égal, elle gagnait sa vie et ne cessait de rêver d'un prince charmant qui portait le nom d'Eleanor Woodsten, le plus jeune des fils chez qui elle travaillait. Elle le trouvait beau, élégant et poli comparativement au reste de sa famille qui ne valait pas grand chose.. Puis, un jour , alors que la nuit tombait dans la ville, Candice fut réveillée en pleine nuit. Du bruit, un vacarme énorme, des cris, des hurlements même l'extirpa, elle et tous les membres de la famille Woodsten, d'un sommeil profond. Nerveuse, elle regarda furtivement dans la fenêtre qui donnait sur le chemin principal et ce qu'elle y vit lui glaça littéralement le sang. Un carnage, voilà ce que c'était. Des corps démembrés, ensanglantés gisaient déjà sur le sol de gravier. Un bruit de fenêtre cassée puis la porte principale défoncée, Candice savait qu'elle était en danger. Les ravisseurs montèrent à l'étage et la trouvèrent. Ils étaient nombreux, peut-être cinq au total.

Puis, tout devint flou.. Elle avait été tuée, injustement, sans raisons. C'était des vampires assoiffés qui avaient attaqué la ville et tuer la moitié de ses habitants, Candice avait été l'une des victimes, alors qu'elle n'avait jamais fait mal à qui que ce soit. Pourtant, elle se réveilla quelques jours plus tard, plongée dans l'obscurité, ignorant dans quel genre d'endroit elle était. Paniquée, elle avait replié les draps sur sa tête. Alors qu'elle se répétait sans cesse de garder son sang-frois, une lumière jaillit de l'extrémité de la pièce. la faisant sursauter sur son lit de soie. Elle laissa alors glisser doucement le drap afin d'apercevoir le visage de l'ultime inconnu. Un jeune homme pas plus âgée qu'elle, tout au plus la vingtaine, s'avança vers elle d'un visage fermé. Il s'agissait d'un des cinq vampires qui l'avaient tué quelques jours plus tôt. Prenant pitié de cette pauvre jeune demoiselle , il l'avait transformé puis l'avait emmené chez lui afin de terminer cette métamorphose haute en souffrance. Candice ignorait tout de l'affaire,et quand elle l'eut appris, elle pleura des larmes, des océans.. Devoir se nourrir de sang humain était une abomination pour elle, une torture imposante et sans fin. Mais son créateur ne lui avait pas donné d'autres options. Parce qu'elle ignorait tout de ce nouveau monde..

Les années défilèrent et rien n'avait changé, ou presque. Candice déménagea à Londres et y étudia les soins infirmiers. Après les guerres mondiales et ses lots de sang, Candice sut qu'elle ne goûterait jamais plus à du sang humain. Elle se résigna donc à se mettre au végétarisme. Les débuts furent difficiles mais la volonté y était plus que tout. De fer, elle pouvait en puiser toute sa force., En 1998, elle fit la rencontre de Nolan, et cela changea définitivement sa vision de la vie : il était un loup. À eux deux, ils avaient formé le couple parfait mais comme toute bonne chose dans la vie, cela ne fut que passager. Dix années plus tard, il la laissa tomber parce qu'elle était un vampire et que cela lui était insupportable. Le coeur meutri, elle décida de se refermer au bonheur, elle ne souhaitait plus jamais y goûter. Ainsi avait-elle pris cette décision envers et contre tout.. Elle était prête à la tenir jusqu'au bout, jusqu'à la mort même.

AUJOURD'HUI
La belle femme au cheveux de blé continue toujours de travailler au Queen Elizabeth hospital, toujours prête à aider les gens dans le besoin et malgré le mur erigé tout le long des limites britanniques , Candice sait pertinemment qu'une autre guerre, similaire à celle qu'ils avaient vécu deux années plus tôt se déclenchera. Lorsque celle-ci arrivera, elle fera ce qu'elle a toujours fait : aider son prochain du mieux qu'elle le peut, telle était sa devise.

1877
« Maman, tu crois qu'on ira en bateau un jour? »
Le petit Jeremiah avait désormais cinq petites années, il ne rêvait que de sortir des contrées de son petit pays. Il avait appris jeune à lire, alors il passait ses journées à feuilleter les contes et les légendes qui lui passaient sur la main. Il est un vrai passionné de l'histoire, d'ailleurs son père est un très grand historien connu des États-Unis. Ce dernier voyage énormément, alors le petit Jeremiah est souvent seul avec sa mère, ses trois nourrices et leur maison de cinquante pièces. Ça paye être connu, et la famille Lowndes n'a rien à envier aux autres. Ils ont les aristocrates les mieux placés dans toute la Nouvelles-Orléans. Le petit garçon était un enfant modèle, par contre tout laissait présager qu'il verrait l'oseille comme une façon d'agir plus haut que les autres. D'ailleurs, c'est toujours de cette façon qu'il avait été éduquer, la famille n'avait pas à discuter avec les paysans, ils étaient plus importants que ces simples gens.

1894
Les années passèrent rapidement, tandis que le beau brun se forma une réputation d'enfer. Tous les gens du village l'évitaient, sachant très bien que cette fuite lui donnait encore plus de pouvoir qu'il en avait. Il suivait les traces de son père, ayant étudier avec lui tous les rudiments de l'histoire des États-Unis. Il était quasiment aussi recherché que son père, bien que les gens apprenaient à avoir une peur incongrue de lui. Il aimait simplement qu'on le regarde, qu'il soit le maître de l'attraction, il en profitait d'ailleurs avec pratiquement toutes les femmes qu'il croisait. Jeune, plus vielle, brune, blonde, j'en passe, qu'importe quel statut elles avaient, les femmes étaient son doudou. Il s'attacha maintes fois à des dames, sans réellement tomber amoureux puisqu'il les quittait avant que ça ne se produise. D'ailleurs, il avait été appelé en Espagne sur un projet bien particulier, il était venu le temps pour lui de quitter le nid familial et de s'aventurer seul sur ses propres pas. C'était la première fois qu'il prenait le bateau, du moins un aussi gros! Il avait beau essayé de garder une contenance, il était décidément retomber en enfance. Les premières journées étaient plutôt plaisantes et un soir il rencontra une jolie femme mystérieuse au bar, probablement la plus belle créature qu'il avait vu dans toute sa vie. Ils passèrent les heures qui suivirent ensemble, ne se quittant pas d'une semelle. Il avait beau être arrogant avec elle, cette femme était redoutable, jamais il n'aurais crût qu'elle pourrait lui tenir tête. Par pur amusement, après une nuit mouvementée, la ténébreuse décida de changer son nouveau jouet. Il criait de douleur, c'était fortement agaçant, la brune dût se résoudre à le jeter en basse cale. Ce fut les pires moment de toute sa vie, qui lui montra une fois de plus que les femmes étaient des créatures sauvage qu'il ne pouvait pas guider. Ce défi. Dieu qu'il l'aimait, alors vous pouvez comprendre que depuis son nouveau statut, il ne cesse de s'amuser avec elles.

2010
Plusieurs années sont passée depuis sa transformation. Il est toujours un aussi grand trou de cul, bien qu'il a réussit à se faire un grand ami de chasse; Samaël. Tous deux fidèles en tant de très grand joueurs, ils ne cessent de se lancer mille et un défis. Jeremiah se fiche des âmes qui sont venus sur terre, il s'agit simplement pour lui d'un nouveau thrill quant à séduire des femmes encore moins approchable que les autres. Il pourrait arriver à être aussi connard qu'auparavant, si une certaine Nymesia n'était pas entré dans son champ de mire...

L'écosse au 18e siècle n'était pas ce qu'elle était aujourd'hui. Jusqu'à sa fin, elle fut parsemée de guerres, de traités, de différents avec la nation de la Grande-Bretagne. Le peuple écossais était impuissant face à ce grand empire qui était l'Angleterre. Le petit Andrew naquit donc dans cette misère, cette obscurité.. Ses parents n'avaient décidément pas choisi le bon moment pour mettre au monde un bambin, mais c'était ainsi à l'époque. Le mariage rimait avec la conception d'une famille et c'était là une obligation, et non une option. Les parents d'Andrew étaient pauvres mais vivaient avec ce qu'ils possédaient ; une terre léguée par les parents du père, une ferme et deux champs. Ils parvenaient à subvenir à leur besoin grâce à l'agriculture. Ils vivaient bien ainsi, et ils n'avaient besoin de rien. Andrew fut le tout premier d'une belle lignée d'enfants. La famille Bellamy comptait huit membres. Deux garçons et quatre filles.C'était un peu le bordel, mais c'était sa famille et jamais il n'oubliera les moments passés en leur compagnie.

il fut également le premier à partir. Ce fut un moment de fierté pour les parents de Bellamy. Il s'était marié avec une duchesse anglaise beaucoup plus vieille qu'elle. Elle était belle, divinement belle même.D'une beauté qui ne se décrit pas, qui dépasse la magnificence. Elle devait bien avoir dans la trentaine avancée, ou peut-être plus et lui, avait vingt-trois belles années à son actif. Mais, il ne s'attendait définitivement à le reste des évènements. Fraichement mariés, ils s'apprêtaient à faire leur nuit nuptiale lorsque la belle mariée, sans doute trop excitée, mordit dans le cou d'Andrew. Le choc fut instantané. Il trembla de toutes parts, tentant de lutter contre la mort. Il pouvait sans dire sans peine la douleur des dents déchirant sa chair si tendre. La duchesse était une vampire qui avait vu en le jeune homme , le moyen de ne plus jamais rester seule pour l'éternité. Elle tenta de s'arrêter dans son élan. Après tout, boire le sang d'un humain était quelque chose de délicieux, d'exquis, il lui était presqu'impossible de s'arrêter. Mais avec toute la volonté qu'elle le pouvait, elle se retira doucement de son cou pour ensuite mordre son poignet. Le geste lui fit une grande plaie et elle fit abreuver le jeune homme de son sang. Lorsqu'Andrew reprit conscience, il fuit tout aussitôt loin, très loin.

Il ne savait pas quelle était sa destination et le jour suivant, le soleil lui fit mal. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait rien. Il plongeait dans l'inconnu tête première. Il parcourut les terres désertes d'Écosse en un temps record. Impressionné d'avoir été aussi rapide, une idée de la situation fleurissait doucement dans son esprit. De brefs souvenirs de la nuit passée lui revinrent en tête et son souffle se coupa systématiquement. Ce sang, son sang.. La sensation de déchirure.. Il passa sa main sur son cou, il arrivait sans peine à sentir la plaie qu'avait fait sa nouvelle femme.. Et puis ce goût de fer dans la bouche. " NON " S'était-il écrié , alors qu'il était seul. Il était devenu un vampire à son tour..et l'idée de l'enchantait en rien.. Quoi de plus normal? Il encaissait le coup dur sans broncher et continuait à avancer vers l'inconnu, mais cela ne dura qu'un certain temps. Il atteignit la capitale actuelle de L'Écosse. Ça grouillait de gens en tous genres, des ouvriers particulièrement. Il pouvait sentir l'odeur des humains qui s'y trouvaient. Une odeur irrésistible qu'il ne pouvait effacer de son esprit. Il était obsédé, il sentait l'envie de sang.. Il marchait droit dans la ville , bifurquait à droite à gauche , il errait ci et là jusqu'à ce que qu'il aperçoive une jeune demoiselle se promenant seule, sans doute en route pour retourner chez elle. Il entra alors en transe, et suivit la demoiselle, comme s'il était un automate. Lorsqu'il se retrouva seul entièrement avec elle, il n'hésita pas un seul instant à lui arracher la gorge, s'abreuvant tel un animal , comme s'il n'avait jamais mangé ni bu des mois durant.

À partir de ce moment précis, le jeune vampire devint quelqu'un d'autre. Il devint un monstre, insensible et sensible tout à la fois. Pour tout dire, Andrew regrettait la mort de ses victimes, essentiellement féminines, à chaque fois. Mais il savait que c'était sa destinée. Il avait pris conscience que c'était sa seule façon de survivre. Jamais plus il ne reviendrait l'humain travaillant et sympathique qu'il était. Ce monstre, c'est lui-même qui se l'est créé. Il l'a battit de toutes pièces, parce qu'il ignorait que faire d'autres. Les années passèrent, les siècles aussi et le vampire parait un mur de glace, comme s'il n'avait jamais été humain, comme s'il n'avait jamais été bon. Aujourd'hui, après que les âmes soient passées sur Terre , il oeuvre pour elle, pour le mal. Comme il l'a toujours fait depuis qu'il est devenu buveur de sang. Se réveillera-t-il de ses cauchemars , un bon jour, ou restera-t-il toujours aussi cruel?

Lilith ne naquit guère dans une famille aisée, mais ses parents l'aimaient et donnèrent le meilleur d'eux-même pour permettre à la jolie petite de s'éduquer correctement. Elle eut donc l'éducation suffisante pour savoir lire, écrire, calculer et bien plus. Faute de moyens, elle dût travailler pour continuer sa scolarité. Le travail de toute la famille suffisait uniquement à offrir un logement à la famille et les études à Lilith, ils eurent donc beaucoup de difficultés de santé, de faim et même d'hygiène. Il n'était pas rare que pour payer un cahier, ils ne mangeaient pas pendant une semaine. Il n'était pas rare non plus que cela ne suffît pas. Lilith eut une enfance difficile, mais jamais elle ne l'avouera, car ses parents ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour l'aider. Enfin, jusqu'à ce qu'ils meurent, bien évidemment.

Ce fut d'abord son père qui s'éteignit, lors de son sommeil. Il avait donné son dernier soupir alors que Lilith révisait ses égalités remarquables à la bougie. Elle dut arrêter l'école pendant six mois pour payer l'enterrement. Puis alors qu'elle arrivait à son brevet d'études, sa mère disparut. Elle se retrouva seule pour la première fois lors de son seizième anniversaire, puis à Noël et ainsi de suite. Que devint sa mère ? Lilith ne le sut que lorsque son assassin vint à sa rencontre, en 1926, pour faire la même chose qu'il avait fait à sa mère.

Alors qu'elle faisait la cuisine dans un restaurant de touriste, un jeune homme à la beauté divine vint à sa rencontre. Ils firent connaissance en quelques jours et la jeune femme ne tarda pas beaucoup à tomber sous le charme du bel inconnu. Elle regretta le jour où elle rata un soir de travail pour aller le voir. Elle tomba bêtement dans ses bras et il en profita pour la mordre. Seulement le vampire avait eu la pitié de ne pas la tuer, il la transforma juste, car les sentiments refoulés du vampire succombèrent au charme de la brésilienne. Cependant, la jeune vampire qu'il venait de créer, après avoir tué son patron, comprit enfin que son assassin était aussi celui de sa mère et elle ne tarda pas à tuer son amant.

La transformation a fait devenir la belle jeune femme femme fatale. Elle découvrit très vite à quel point le sexe opposé est si facile à contrôler. Elle comprit aussi que l'apparence était primordiale, que dans le monde des sang-froids, il n'existait point de sentiments. Elle s'y fit très vite et convertit ses six premières années en tant que vampires en apprentissage. Elle apprit par cœur les faiblesses des hommes, leurs points forts, elle découvrit son pouvoir de créature du diable en toute simplicité, c'était bien plus ludique que l'école, il fallait l'avouer. Elle saisit également qu'il fallait déménager assez souvent, à peu près à six ans d'intervalle à chaque fois, parfois plus, parfois moins, elle parcourut ainsi tout le Brésil puis l'Amérique du Sud et migra en 1948 aux États-Unis. Elle y apprit l'anglais, ainsi que beaucoup d'autres langues, elle y découvrit son amour pour la mode. Elle resta jusqu'à l'élection de Barack Obama. Cependant, elle déménageait maintenant à une fréquence bien plus réduite, qui allait de six mois à deux ans. Elle arriva à Londres alors qu'on fêtait encore la venue du président. Les gens voyaient en lui un espoir, ils voyaient en lui le dieu, le mangeur d'âme, celui qui sauverait le monde de l'apocalypse naissante. Elle ne voulait pas de ça et décida de déménager à la capitale anglaise, sentant comme une envie de changement et son intuition lui avait désigné Londres. Elle n'avait pas eu tort. Lilith adorait les guerres de clans, les jeux de rôles, son esprit sadique se réjouissait en voyant chaque once d'espoir mourir dans les yeux de ses victimes, elle adorait ça et c'était sa vie, ou plutôt ... sa mort.

Histoire libre.