CELEBRITE PRISE ■ Émilie de Ravin.
SCENARIO, PV OU PERSO INVENTE ■ PV.
NIVEAU? ( BON MOYEN EXCELLENT AUCUN ) ■ Hum... Moyen à très bon... L'excellence n'existe pas à mes yeux. Puis, je suis très mal placée pour parler de mon niveau.
COMMENT T'ES TU RETROUVE SUR DS ? ■ Une longue histoire, j'y suis depuis MARS, et c'était grâce à une pub sur PRD, on est venu me chercher pour le rôle de Rose.
CODE DANS LE RÈGLEMENT? ■ OK

Il faut bien commencer quelque part, mon histoire commence ainsi… Un hôpital français, au cœur de la capitale, un temps pluvieux et froid… Des hurlements dans une salle d’accouchement, un couple et un personnel hospitalier. Une lumière blanche aveuglante… Une vie qui commençait…

Ma vie.

Certes, cela peut paraître d’une banalité inconditionnelle, je l’admets à mon tour… Ma vie, en son commencement est simple comme bonjour, comme tous les gens sur cette terre, je ne fais en rien dans l’originalité, je n’en ai même pas l’ambition, mais pour comprendre la fille que je suis aujourd’hui, il faut commencer de la sorte à mon humble avis. Paris et cet hôpital, mon père et sa nervosité légendaire, ma mère et sa simplicité sans faille. « POUSSEZ MADAME !!! ALLEZ-Y, POUSSEZ MADAME !!! » Ma mère parait-il incendia d’un regard noir cette sage femme qui l’aidait à me mettre au monde un 18 janvier 1989. Mon père, qui filmait tout l‘évènement, encourageait ma mère comme il pouvait. Ils avaient suivi ensemble les cours de respiration pour l’accouchement. Une foutaise d’après les dire de ma mère à l’époque. J’ai longtemps regardé cette vidéo, celle de ma naissance, un souvenir de leurs existences, de la mienne par la même occasion. Elle souffrait, comme toutes les femmes qui mettent au monde leurs enfants, mais malgré tout cela, son visage fatigué et en sueur je la trouvais merveilleuse. Ma mère d’une beauté époustouflante me donnait la vie… « PIERRE HENRY STRATFORD ! Arrêtes tout de suite de filmer et viens m‘aider ! » C’était tout à fait le genre de ma mère, lui hurler dessus sans ménagement et lui en amour qu’il était s’approcha d’elle comme d‘habitude, lui prit tendrement la main avant de déposer un baiser sur son front en signe d’encouragement. Il n’arrêta pas de filmer, mais tenait fermement la main de ma mère, ou l’inverse ? Dans tous les cas, il était présent pour elle, comme un homme le serait pour sa femme. Elle poussa encore, souffrît longuement quand un hurlement retentit dans la pièce, le mien… Mon père euphorique à l’idée de me voir se rapprocha un peu trop rapidement alors que ma mère soufflait soulagée que tout cela se termine. C’est alors que le docteur annonça fièrement que j’étais une merveilleuse petite fille, qu’un gros bruit retentit dans la pièce… Celui du corps de mon père tombé dans les pommes, il était désormais père et ne supportait absolument pas la vue du sang. Rose Juliette Stratford voyait le jour pour la première fois de sa vie, alors que les premiers flocons de neige tombaient sur les carreaux de la salle de travail. Un merveilleux bébé, pour une merveilleuse vie ? Ma mère adorait voir en moi quelque chose de fort… Et de puissant bien évidement.

Un jour, par le plus grand des hasards, J’appris la signification de mes prénoms. Rose, pour le parfum si particulier de la fleur, parfum qu’adorait ma mère, fleur que mon père offrait souvent à cette dernière pour « lui faire plaisir » comme il le disait si souvent. Puis Juliette, car elle reste l’héroïne préférée de ma mère, le destin particulier entre ses deux jeunes enfants amoureux, tout le drame de leurs morts… Toute la passion de leurs amours, des héros malgré eux, une fin bien tragique mais parfaite aux yeux de ma mère. Je les porte dignement, par respect pour leur mémoire. Papa… Maman… J’eus ce que l’on peut appeler une belle enfance, en tout cas jusqu’à mes quinze ans où tout se gâta pour moi. Mais là n’est pas encore le récit. Mon enfant se fit d’une manière surprenante, nous vivions au début à Paris, puis rapidement mon père ne supporta en rien la vie là-bas, nous descendions plus au sud, près de la mer. Bordeaux reste une de mes villes préférés, là bas j’y appris le surf et l’art d’apprécier la bonne nourriture. Mais, une fois encore mon père, souhaitait du changement et du travail également. Doucement nous voyons toujours plus au sud, nous arrivions à Perpignan où je développais une passion pour le rugby, allez savoir pourquoi. A cette époque, j’étais ce qu’on peut appeler un vrai petit garçon manqué, je trainais uniquement avec des garçons, je n’aimais pas me mêler à eux, ses petites filles capricieuses, coquettes et si attendrissantes. POAW ! Je ne ressemblais en rien à la petite fille modèle que toute maman rêve d’avoir… Mais ma mère m’aime… Pour ce que je suis, pour ce que je représente, pour ma différence et mon sourire. Pour toutes ses choses qui font de moi une fille différente, en soit. Pas trop mauvaise à l’école, je tenais la route… sauf qu’on déménagea une seconde fois, la dernière fois… Tout du moins avec mes parents… Entre temps, ils nous arrivaient assez souvent d’aller à Londres, ville que j’aimais particulièrement, même si je ne pouvais imaginer une vie entière là-bas. Quoique… Non.

L’année de mes quinze ans, nous vivions de nouveau à Paris, capitale française finalement idéale pour son architecture et son patrimoine, mais également pour sa richesse culturelle. Ma mère psychologue, mon père architecte d‘intérieur, je ne manquais de rien, même pas d’amour. Je ne fais pas partie de ces gens qui ont manqué de quoique ce soit dans leur jeunesse. J’étais proche de ma mère et de mon père, nous voyageons souvent en France, aussi simplement que possible. Je les entendais tout le temps m’appeler de la sorte… Boucle d’or mon surnom… Je donnerais n’importe quoi pour les entendre de nouveau prononcer ses quelques mots. Mais, les rêves ne deviennent jamais réalités… Puis vint mon adolescence et ses crises existentielles. Pas comme toutes les adolescentes de mon âge, j’ai rapidement marqué ma différence. Je n’étais en rien gothique ou du genre à claquer les portes dès que mon monde ne tournait plus rond. C’était différent, j’avais un besoin d’indépendance et ce jour-là, je faisais encore ma crise. Mes parents voulaient aller au cinéma, moi non… Je n’étais plus en âge d’y aller avec eux… J’avais presque honte de sortir avec eux, puis ils m’avaient interdits la sortie que je convoitais depuis tant de temps, aller à une exposition de la BD, en compagnie de Rick, bien évidement. Rick était à la fois mon meilleur ami, mais également le garçon sur qui j’étais secrètement amoureuse de lui. Ils ne voulaient pas, car ils considéraient que quinze ans c’était trop jeune pour sortir seul. Je boudais, je les haïssais, ils m’énervaient… Ils prirent la voiture… Roulèrent normalement, souriant l’un l’autre… Tout du moins, j’aime me les imaginer ainsi quand un fou les percuta…

Ma vie a ce moment-là, se heurta à la réalité de la vie… « Tu sais que tu vas devoir faire ça seule, hein Rose ? » J’avais terriblement froid et je fixais cette pierre tombale sans un mot, sans la moindre réaction de ma part. Ma tante, du côté de mon père, près de moi silencieuse au possible ne disait rien, aucun réconfort ou geste tendre. Rien qui n’en vaille vraiment la peine. La mort d’un parent cher on n’ose réellement l’imaginer, on la craint, on se dit prêt pour ce genre de choses, mais rien… Rien ne ressemble à cela. Je les ai d’abord hais, de me laisser seule avec cette tante sans le moindre cœur que je connaissais à peine. Je les ai enviés de mourir ensemble… De partir vers la mort à deux tel Roméo et Juliette… Puis la colère prit possession de mon corps, quand je fus dans l’obligation de vivre avec l’autre, celle qui ne daigna même pas s’occuper de leurs funérailles, qui me laissa à peine âgée de quinze ans m‘occuper de cette affaire-là. Et puis, ils me laissaient seule bien trop tôt, je n’ai pas eu le temps de leur avouer tout ce que j’avais sur le cœur, que je les aimais malgré mon comportement, je n’ai pas eu le temps de les serrer une dernière fois dans mes bras. C’est surement pour cette raison que je suis comme cela, un peu trop positive et naïve aussi… Souriante et amicale. Je veux me rattraper, je veux profiter de la vie, une joie de vivre ? Surement, j’aimerais qu’ils soient fiers de moi, là où ils sont… Mais ses années-là, auprès de ma tante, furent une torture de chaque jour. Je ne l’aimais pas et c’était réciproque. Elle ne supportait pas le bruit, mes amis, ma vie, elle me voyait comme une petite délinquante et je comprends alors pourquoi mon père ne m’avait jamais parlé de ce côté de la famille. D’ailleurs, je n’ai jamais connu ma famille, hormis mon père et ma mère. Je sais que ma mère n’est pas fille unique, mais après… Aucune nouvelle, étrange d’ailleurs.

Une fois la majorité acquise, je quittais ma tante et sa mauvaise influence sur moi pour vivre seule dans mon appartement au plein cœur de Paris. Ma liberté… Ce n’était pas toujours rose, j’ai souvent douté ne voulant qu’une chose revenir en arrière, sans être obligé de payer un loyer, ou vivre seule dans cet appartement aux voisins surprenants, inquiétants même. J’étudiais la médecine surement la plus grosse erreur de ma vie et finalement l’histoire de toute ma vie. Je suis indécise, je ne sais ce que je veux… A l’époque je me voyais chirurgienne en train de soigner les gens, amoureuse épanouie avec un garçon formidable. Il s’avérait que je détestais la vue du sang et le garçon que je convoitais sérieusement (le vrai coup-de-foudre ?) ne m’aimait pas. Comble dans cette histoire ? Je le comprenais et lui pardonnais presque de ne pas être prêt pour vivre une histoire avec moi… Baliverne ! Je l’aimais, réellement… Surement le premier homme que j’aimais véritablement et il me brisa le cœur, en mille morceau. Nick ne comptant pas dans cette histoire… Juste un ami, dont nos chemins se sont trop rapidement quittés lorsque je déménageais une fois de plus, toujours… Alors, j’ai décidé sur un coup de tête (je suis très impulsive comme fille il faut le savoir… Sachez qu’un jour, j’ai frappé un mec dans ses parties génitales parce qu’il commençait réellement à m’énerver et me souler, vous voyez le genre, bref) j’ai donc décidé de partir de Paris, m’éloigner de cet environnement lourd de souvenirs. Londres me semblait la meilleure destination… Et elle l’était sans vraiment le savoir… Comme quoi le destin, parfois se montre tellement… Surprenant.

Tic tac… Tic tac… Le temps qui passe… « Laissez parlez votre imagination !!! Ouvrez votre esprit et faites de cette œuvre votre Esprit ! » Aujourd’hui ? J’étudie les Arts à l’université, j’aime boire un café au Starbuck du coin, toujours latte, mon café et peu de sucre. Nous vivons dans un monde bien sombre, le seul endroit en sécurité si on peut dire reste l’Angleterre et au lieu d’avoir peur, de me remémorer sans cesse les dures épreuves que nous subissons, je ne peux m’empêcher d’être ainsi. A prendre la vie à la légère… Je sais qu’elle est courte et comptée, que c’est triste et inquiétant, mais j’avance… Dans cette vie, dans cette guerre… Je sais qu’ils viendront, je sais pertinemment que nos heures sont comptées mais j’avance… Toujours la même… Petite blondinette au visage d’ange, souriante le plus souvent possible, qui aime danser et boire le samedi soir, qui ne tient pas l’alcool, qui pleur devant un film d’amour, qui ne veut pas d’une vie guidé par des hommes. Qui remonterait le moral à n’importe qui, qui adore manger de la glace avec sa meilleure amie, qui ne voit pas sa vie sans une bonne chanson, qui reste une fille banale, pas très jolie, un sourire pétillant, des yeux expressifs, un corps pas trop mal fait, un rire communicatif et cette naïveté débordante. Je suis toujours ce bout de femme qu’on le veuille ou non… Je rencontre des gens, agréable ou pas… Je m’amourache de la mauvaise personne, pourtant je ne vois rien, après tout qu’est-ce qui pourrait lui plaire chez moi, hormis mon regard si profond, rien… Je deviens folle, légère et douce… Je veux vivre, comme je devais le faire pour eux, comme si… Rester de cette manière là, me rend différente aux yeux des autres. Tout ce que je fais, tout ce que je vis, je le fais pour eux, mes parents… Les personnes qui ont tant d’importance dans ma vie, aussi petite fut-elle. Pourtant… Malgré ma bonne volonté, je me rends bien compte que quelque chose ne tourne pas rond, que quelque chose va nous tomber dessus d’ici peu, comme si mon monde déjà bien instable attend le moment, parfait… Adéquate pour partir en vrille, pour que je sombre dans les méandres de ma vie. Elle est fait de cette manière alors…

Voilà, comment je pourrais le plus simplement possible résumer les 21 premières années de ma vie. J’aimerais pouvoir en commenter davantage, mais je ne sais si ce sera le cas. Après tout, le monde ne tourne plus rond depuis fort longtemps. Je crois que tout est possible, qu’une vie meilleure viendra un jour, ai-je tort ? Ma fois… J’ose espérer que non, mais je ne cache pas ma crainte. Je continue ma vie, mon existence toute simple… Les cours, les amis, mes problèmes sentimentaux, comme si de rien était, mais de quoi sera fait demain ? A cette question je n’ai pas de réponse… Seul le destin nous le dira… Sauf que… Hier… Dans cette ruelle, alors que je rentrais chez moi, après avoir bu quelques verres avec des amis, j’ai rencontré cet homme. Étrange et effrayant. D’ordinaire, je n’ai pas peur… Mais là, j’étais littéralement effrayé… Mes pas s’accélèrent dans les rues de Londres, je cherchais à tout prix le semer, m’éloigner de ce danger perspective. Sauf qu’il me rattrapa, me plaquant contre le mur de cette demeure. J’ai eu peur, j’étais paniqué, mais que tout en colère contre cet homme que je ne connaissais pas. Humant l’odeur de mes cheveux il me chuchota doucement à l’oreille… « Quand j’en aurai fini avec toi, même ta mère ne te reconnaitra même pas… » Mon sang se glaça littéralement dans mon corps, qu’il me menace ne me fit rien… Non, mais qu’il parle de ma mère fut le déclencheur de ce qui se produisit par la suite. Je ne sais comment, ni même pourquoi mais il fut pris d’une violente douleur, la tête en vu de son comportement. Il me lâcha, je ne le lâchais pas des yeux et je continuais à maudire cet homme en pensé. Il s’écroula au sol et il me fallut quelques secondes pour me rendre compte ce que j’étais en train de faire. Je n’y croyais pas… J’étais la cause de son malheur, je provoquais cette douleur… Effrayée, apeurée… Je ne savais que faire où aller, que penser de tout cela… Mes pas se firent plus rapidement dans les rues de Londres, je fuyais la personne que j’étais… C’est les larmes le long de mes joues, ma main sur la sonnette que je me rendis compte… De ce que je faisais. Pourquoi j’étais là ? Je n’en savais fichtrement rien, j’avais surement besoin de voir mon ami… Pourquoi elle ? Mon instinct… Cette petite voix dans ma tête… Pourquoi ? Parce que je venais de mettre à terre un homme sans le toucher, sans faire le moindre geste… D’un simple clignement des yeux… Quel monstre étais-je en train de devenir ? La porte s’ouvrit, je la vis et m’effondrais dans ses bras… En pleurs… « Jaelyn… »