○ âge du personnage ; 21 ans.
○ Lieu de naissance et date ; 23 novembre 1988
○ Origines s'il en a ; Brésilienne (a changé d'identité pour suédoise après son exil forcée du Brésil pour analyse et détention dans un centre psychiatrique à Londres.)
○ Groupes ; Hunters
○ Profession ; Peintre semi-professionnel, dealeur de drogue.

○ L'histoire; Je me regarde dans ce miroir. Je ne me vois plus. C'est brouillé. Je suis brouillé, calcifié, je ne comprends pas. Je suis sans doute encore sous l’effet des barbituriques. Ma vie dérape, totalement. Je me force à déprimer, pour oublier la confusion qui m’entoure normalement. Je ne comprends plus ; j’étais pourtant normal. Normal, humain, vivant, sensible. J’étais un gamin, né en plein festival de Rio, le sourire aux lèvres. J’étais le mec normal, peut-être un peu optimiste. Et puis, il y a eu le suicide de papa. La dérape de maman. Je me foutais du scandale économique, dans le temps ; je me foutais que mon père, président d’une banque gouvernementale ait volé : je voulais seulement le revoir, ce putain de salaud. Je voulais seulement l’entendre me raconter ses histoires, rien d’autre. J’étais un gamin, j’avais que 6 ans. Je me suis vite retrouvé avec une mère dépressive. Une mère qui se prostituait. Alors j’ai quitté les études. À l’adolescence, je me suis mit à vendre de la came. Et je souriais, toujours. Mais, aujourd’hui, le miroir se dédouble, se déforme ; je ne suis plus. Je n’existe plus. Alexander, c’est ce gamin. Moi, je suis que le micheton lamentable, qui ruine la vie des gens, qui y prend goût. Je suis que ce mec qui sourit, innocemment, attrapant doucement ta main pour y fourrer le truc hallucinogène que t’aimes bien.

Je déprime. Je suis quelqu’un qui ne sait plus ce qui est bien, ce qui l’est moins. Je veux atténuer tes souffrances, je veux ouvrir tes plaies. Je te prends, je joues, je mets en scène le carnaval que j’ai vu défiler toute ma vie. Mais, maintenant, concrètement, j’arrache les cœurs, je te détruis, et j’en suis désolé, mais je continue, passionnément, regardant ton sang couler entre mes mains. C’est cette passion, qui me trouble. Je ne sais plus si je suis bien, si je suis mal. Je ne sais pas si j’aime ou je déteste mais, je persiste, je te détruis, je me détruis, davantage.

Et quand je me réveille, le lendemain, on a oublié mon passage. Je suis quelqu’un d’autre. Je suis ce mec normal. Ce mec que t’appelles Alex, l’artiste minable qui vient du sud, qui prononce mal son anglais. Je suis ce dealeur dont personne ne veut vraiment savoir l’histoire, de qui on a pitié, mais on a peur aussi. Et tu fonds pour moi. De tes larmes, de ton corps, tu me dis de t’expliquer.

Et, sans prévenir, je t’enfonce ce pieu dans le cœur. Et je ris, fort, enchanté de mon cinéma. Mais pourtant, je pleure, je pleure cette détresse qui m’empêche de voir clair, qui me donne cette salvatrice envie, qui te tues, toi, qui me tues moi aussi, qui ronge mes tripes, qui me fait remettre en question mon sens de la justice. Je suis Mal. Je suis inconfortable dans ce démon que je représente pour toi. C’est contradictoire. Je t’aime, je te déteste. Et ça, c’est à chaque jour. C’est depuis longtemps. C’est depuis que je vends ce narcotique sans importance, c’est depuis que je t’observe, que je te peins sur ma toile vide d’extérieur, emplie de toi, que je tombe, que je me contredis, que j’essaie de vaincre le but de ma vie : te détruire, sans me détruire moi-même.

• Automne 1988

Dans le carnaval, dans cet étourdissement, Alexander nait, dysfonctionnel, dans une famille séparé par envie et luxure. Son père travaillait à la banque. Il avait floué la bourse des petites gens. Il s’est enfuit, a laissé sa famille inachevée, terriblement triste derrière lui. Il y avait sa mère, devenue vite renfermée sur ses problèmes, se rabattant vers la prostitution pour pouvoir faire vivre son petit Alexandro. Et lui, qui lâcha le bahut, pour aider sa mère, dans cet appartement devenu minable, aux portraits posés sur les tables, désabusés, défunts, disparus. Ce couple qu’avait déjà été ses parents, cette heureuse dysfonction qu’ils créaient, vivant du bonheur des autres, du crapuleux vol de leur argent, de leur rêves. Alexandro laissé derrière, jeune, mal, incompris dans cette mère qui se vendait, se donnait gratuitement aux Maux du monde, des hommes cruels, affligé dans ce logement sans âme, ni raison, il décida de donner à sa destinée un tournant majeur, grossier. À l’âge de 14 ans, il devint dealeur de coke dans les rues puantes du Brésil.

• Hiver 2003

À bout de souffle, adolescence coupée en frasques trop troublantes, il se replia sur lui-même. Coupé du monde extérieur, ne se confrontant qu’à une réalité chimérique, il apprit à se défendre, malgré son ossature affaiblie par sa malnutrition et son abus de drogues. Il combattait cette force de l’extérieur, de lui-même, contre lui-même. Il apprit les plaisirs d’une chaîre trop pourrie, les plaisirs du vice, du délit, pour mieux taire, pour régner dans le silence, pour gagner un peu plus, dans ce qu’il perdait, graduellement. Car il perdait tranquillement sa foi de vivre, son idéal d’existence : il devenait autre, il devenait inconnu, même à lui-même. C’est cette année que la police l’a recherché pour le meurtre de 3 jeunes femmes, sauvagement assassinés, aimés à leurs manières singulières par le pauvre cleptomane. Ne sachant ce qu’était la réalité et ses songes, il échappa pendant quelques mois à la police, ce réfugiait chez une femme anonyme, belle, oui, qui le cacha aux Autorités du Brésil pendant de longues semaines. Il ne savait plus qui il était. Pourtant, il s’était calmé, en la compagnie de De Salva, personnage confiant et sûr qu’elle représentait : il était doux, craintif. Il ne voulait plus faire mal, et pourtant, il savait que ce qui s’était passé n’était pas anodin et que ce n’était pas normal. Elle n’avait jamais su pourquoi il était recherché par la police. Elle le sut seulement alors qu’il fut exilé du pays, 3 ans plus tard, alors qu’il avait atteint la majorité.

• Été 2006

Interné provisoirement dans un hôpital psychiatrique d’une banlieue de Londres, il fut obligé de changer d’identité. Le Royaume-Uni verrait mal un jeune aux tendances psychotiques expulsé de force de son pays d’origine. Son nom fut rebaptisé Alexander Svensson. Il fut né d’une une mère d’origine suédoise décédée en ’95 et d’un père hispanophone journaliste pour un journal de cartier. N’importe quoi. On se foutait de lui. On voulait juste l’enfermer. Il était devenue dangereux, cycliquement, pas seulement pour les autres mais aussi lui-même. Avec un traitement choc, les spécialistes réussirent à espacer ses crises schizophrènes qui le poussaient à des actes parricides, psychotropes et suicidaires.

Mis en condition particulière, surveillé, questionné, il fut remis en liberté partielle. Pour Alexander, cela signifiait vivre encore dans une pauvreté précoce, vendre une came aux jeunes délinquants, devoir voler pour vivre d’un minimum, mentir, encore, et surtout, se cacher, vivre de ses passions secrètement. Car, maintenant, comme toujours, il ne voulait pas avouer son problème à qui que ce soit. Il avait peur des réactions, des émotions : il voulait s’établir silencieusement, anonymement. Svensson voulait vivre sa schizophrénie seul, sans provoquer, sans choquer. Et pourtant, restant anonymement en Angleterre durant maintenant 3 ans, il ne put couper tous contacts. Il ne pu se résigner à ne vivre que lui-même et sa folie. Il dû se rabattre sur son sort, faire le point. Découvrir qui était ce monstre, cet incube satanique, amenant la fourbure derrière le jeune homme sombre qu’il faisait, à vendre l’infidèle idée des illusions et à illustrer le misanthrope charme que ses proies, qui devenaient victimes, derrière son tableau vide, ses yeux sombres, son visage céleste.

○ Traits de caractère ; Vu ses excès, ses crises dû à son état psychiatrique, il reste complexe de le décrire. Quoique d’un naturel aimable, le jeune a su, avec les années, qu’il valait mieux se distancer. Qu’il valait mieux fuir, qu’affronter. Et ça, c’est dans son éternelle quête de son identité : c’est gravé au fond de lui, car au fond, lui aussi est étranger à lui-même, vivant au rythme des sentiments et des sensations d’un corps qui ne lui appartient que partiellement. Il est à sa propre merci. Vivant prudemment pour protéger son entourage, il peut heurter, choquer, faire violence alors qu’il est sous l’influence d’une crise ; et donc, imprévisible, ne sachant lui-même qui il est –il ignore qu’il est un chasseur, par exemple-, il se refuge la plupart du temps dans une solitude désolante pour ne pas avoir à expliquer, à avouer son comportement, l’état de son âme. Évitant les histoires d’amour mais ne pouvant se résigner aux plaisirs de la chair, il lui arrive de vouloir terminer oublié, ivrogne, drogué, mort mais amoureux, passionné. Il entretient des liens plus ou moins scrupuleux avec ses modèles –plutôt, des amies ! Croyez-vous vraiment qu’il a assez d’économies pour les payer modestement ?- pour sa collection de peintures qu’il entasse dans une galerie d’art minable dans un bas-fond de la ville. Alexander, personne de raison et de déraison, est nuancé, sans cesse ; il abreuve les questions mais ne sait comment y répondre ; il ne se comprend pas lui-même et tente d’infliger cette douleur sur personne.
○ Good things about him ; Il aime, discrètement, furtivement. Il aime à se faire mal, à s’obliger à garder ses confidences dans ses songes extrapolés, surdimensionnés. Il aime à vous le cacher, à se le faire vomir, à se voir tuer. Si aimant, si passionné, il se bat, sans cesse contre lui-même, pour, au fond, peut-être vous protéger, sachant la destinée de son comportement à votre égard. Aimable, trop poli, il se présente comme un artiste sensible, doué, aux sens qui le contrôlent, aux sentiments qui l’empêchent. Dévoué, doux, à l’allure chétive mais sculpté de mains d’or, il manipule avec grand soin, de peur d’échapper, de peur de révéler, de peur de l’humanité.
○ What about the bad ones?; Lors de ses crises, si cruel, dangereux, il vous fait peur. Tantôt, il était charmant. Maintenant, si imprévisible, si incontrôlable, il vous parait malade. Il l’est. Il est fou. Sa dépendance à la drogue n’aidant rien à sa schizophrénie avancé, le rongeant, il avait tenté de vous garder cela en secret. Il vous avait menti ; il est malhonnête. Il se fait mal, il est suicidaire, il est extrêmement nuancé, mitigé entre des sentiments contradictoires. Car normalement solitaire, nostalgique, malheureux, sombre, il ne vous avait rien dit. Il n’avait pas eu le courage de vous l’avouer. Il est si faible. Et pourtant, déchaîné devant vous, à vouloir s’arracher les veines, le cœur, il vous présente une force, un ultimatum destructeur que vous n’auriez jamais spéculé. Infidèle, il trompe tout le monde, il aime, et il déteste, et il ne comprend pas. Il est confus, il vous agace, et il vous veut, il dit s’excuser.

○ Relationships; :

Lilith De Salva


[ATTIRANCE, SOUVENIRS, PEUR]
« Brésilienne connaissant la réelle identité d'Alexander alors qu'il était recherché par la police d'état. Elle le connut adolescence, sans mots, sans explications, émerveillés par les beautés d'une femme. Elle le rencontre pathétique, devenu homme sombre, squelettique, revendeur de drogue. Elle le tente, toujours. Mais elle découvre qu'il est devenu un ange, un ange du mal. C'est une statue de glace, à double tranchant, montrant deux faces. Pourtant, Svensson a peur qu'elle révèle son identité. Elle sait qu'il est un psychopathe déclaré incapable. »

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Candice E. Holsen


[CONFIDENCES, COMPLICITÉ, AMITIÉ]
« Infirmière chef traitant le cas de Svensson à l'hôpital psychiatrique de Londres. Elle croit en lui, elle s'informe de ses activités quotidiennes. Obligé d'aller la voir, il se confie peu à peu à elle. Une complicité s'installe; une amitié, aussi. Elle veille sur lui, tel un ange. Lui, il peut l'effrayer, à tout moment... Mais, elle, elle est déjà effrayée par la possibilité qu'il soit chasseur et n'ose lui avouer. »

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Iris J. Marshall


[DÉSIR, INSPIRATION, DANGER]
« Saouls, ils s'aimèrent, ephémèrement. Quant à savoir avec qui ils étaient, vraiment, ce soir là, aujourd'hui, les deux en doute. Maintenant, ils s'apprivoisent, se voient de temps en temps, elle lui servant de modèle. Elle est belle, si belle. Sous ses coups de pinceaux, de crayons, passionnés, ils se retrouvent, sous le château des plaisirs de la Chair. Pourtant, Alexander la repousse discrètement, tranquillement: il ne veut pas la voir apeuré, il ne veut pas la voir détruite, mitigée... Et c'est cette image qui refléta dans ses yeux, la première fois où Tout Le Mal arriva. Où tout bascula. »

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○ Autres particularités; Schizophrène dysthymique, qui a des troubles schizo-affectifs (Ses accès aigus ont la particularité d’être accompagnés de symptômes dépressifs, avec risque suicidaire, ou au contraire de symptômes maniaques) et paranoïde, qui répond par un délire et des hallucinations dans le quotidien du patient.

○ Votre nom, pseudo?; : Émilie.
○ Votre âge; 17, bientôt 18.
○ Avis général sur DS; Quoiqu'avec la polémique Twilight qui afflue, ce n'est pas tant ça qui m'a fait chavirer pour le fo'. C'est davantage les contre-indications que cette chasse vers "l'autre" -peu importe qui est supposé être bon ou méchant ici- qui m'ont décidé à venir. Le choix des rôles que l'ont peut adopter est grand et la qualité des rpgistes est impressionnante jusqu'à présent.
○ Avis sur le design; J'aime beaucoup. Pas bordélique. Peut-être que la distinction entre les topics déjà lu -ou y'a rien de nouveau- et ceux nouveaux la distinction est pas très grande. (Et le découpage des cheveux de Bledel, peut-être..)
○ Votre disponibilité?; Je vais passer à chaque jour. Par contre, je compte répondre dès que j'ai le temps ce qui signifie sûrement 1-2 fois par semaine, tout dépendant.
○ Le code du règlement;

Spoiler:

○ Le mot de la fin; Non; c'est bien, c'est bon, et en plus vous acceptez les débiles mentaux, c'est cool.